poisson-chirurgien océanique
Nom scientifique | Acanthurus tractus |
---|---|
Descripteur | Poey |
Année description | 1860 |
Statut IUCN (Monde) | LC |
Famille | Acanthuridae |
Genre | Acanthurus |
Introduction
Le poisson-chirurgien océanique (Acanthurus tractus), retrouvez sous diverses autres noms, comme le chirurgien barbier océanique, le surgien ou poisson-chirurgien noir, ou encore sous le nom de siwizye dans les Caraïbes. Cette espèce tropicale est présente dans une grande partie de l'Atlantique Ouest.
Adepte des eaux peu profondes et peu farouche, on peut le rencontrer en petit groupe d'individus sur les fonds rocheux et les récifs coralliens. Aucunes menaces majeures pèsent sur cette espèce, cependant, elle a été documentée comme étant dans le régime alimentaire d'un poisson envahissant, le poisson lion, également appelé la rascasse volante. C'est une espèce rare dans le commerce aquariophile et consommé localement dans certaines régions des Caraïbes.
Cette fiche est en cours de réalisation. Les textes proposés actuellement sont issus de notre modèle de données ou sont en cours de rédaction. Pour demander à prioriser ce contenu, vous pouvez nous écrire ICI.
Qui est-il ?
Le genre Acanthurus
Les espèces appartenant au genre Acanthurus regroupent une partie des poissons communément appelés « poissons-chirurgiens ». Ils sont caractérisés par la présence d’éperons tranchants ou scalpels présents sur chaque côté de la queue. Ils appartiennent à la tribu des Acanthurini, tout comme leurs plus proches cousins : les Ctenochaetus.
Ces éperons sont principalement utilisés lors de combats entre mâles. Ils ne présentent normalement pas de danger pour un plongeur, l’espèce préférant fuir lorsqu’elle se sent menacée. Cependant, quelques cas de blessures profondes ont été reportées chez des pêcheurs imprudents ayant tentés de les décrocher de leur hameçon. En cas de danger, ces poissons redressent leurs lames pour se défendre face à leurs assaillants.
Les larves des poissons-chirurgiens sont pélagiques, elles se développent au gré des courants océaniques. Cette caractéristique, présente chez de nombreux poissons des récifs, explique la forte dispersion de ces espèces. On rencontre ces poissons dans tous les récifs des zones tropicales et subtropicales du monde. Ils sont naturellement absents de la Méditerranée. Toutefois, des spécimens d'Acanthurus sohal, probablement relâchées par des aquariophiles, ont été observé dans les eaux grecques.
La plupart d'entre eux sont herbivores et se nourrissent d'algues benthiques, quelques-uns sont zooplanctonophages.
Les juvéniles Acanthurus se différencient des Zebrasoma par la présence d'écailles. Ils peuvent être confondus avec des Ctenochaetus ou des Naso. À l'âge adulte, les Acanthurus possèdent une silhouette plus élancée que les Ctenochaetus et les Zebrasoma. Ils ne possèdent pas de "corne" comme chez les Naso. Ils sont également caractérisés par les 24 rayons de leur nageoire caudale.
Morphologie
-
Type
-
Taille moyenne20 cm
-
Taille maximale38 cm
-
Longévité31 ans
-
FormeOvoïdale
-
Type
-
Taille moyenne20 cm
-
Taille maximale38 cm
-
Longévité31 ans
-
FormeOvoïdale
Comment reconnaître le poisson-chirurgien océanique ?
Le poisson-chirurgien océanique est unicolore, majoritairement d'un gris bleuâtre, pouvant tirer au brun foncé, avec un corps ovale, allongé et comprimé latéralement.
Les nageoires pelviennes sont généralement foncées avec un liseré blanc, les nageoires pectorales transparentes voir jaunâtres, et les nageoires anale et dorsale sont continues jusqu'à la caudale. Cette dernière est en forme de croissant, et toutes trois sont bordées d'un fin liseré bleu ou blanchâtre. Un anneau plus clair entourant le scalpel est souvent présent à la base de la queue. C'est une des deux espèces de poissons-chirurgiens, avec Acanthurus bahianus, à présenter des traits bleus caractéristiques en autour des yeux, dont un se prolongeant vers la bouche.
Les scalpels de cette espèce sont particulièrement tranchants et peuvent causer de douloureuses blessures.
Différences entre mâles et femelles
Aucune différences morphologiques flagrantes n'est actuelle connue chez cette espèce entre les mâles et les femelles.
Mode de vie & Comportement
-
régimeomnivore à tendance herbivore
-
Sociabilitévivant en petit groupes
-
territorialitéOui
-
Rythme biologiqueDiurne
Ce poisson, au tempérament vif, vit en petits groupes étendu, généralement inférieur à une dizaine d'individus, à proximité du fond, dans les récifs, auxquels peuvent se mêler d'autres espèces de poissons-chirurgiens. Cette espèce, à l'activité diurne, est très active de nature, et apprécie les grands espaces. Les membres de chaque groupe s'organisent autour d'une hiérarchie bien établie. Pouvant s'avérer fortement territoriale, s'il se retrouve dans un espace trop petit, le poisson-chirurgien océanique présentera un comportement agressif, et ne tolèrera aucune incursion dans sa zone de vie. Il est particulièrement violent contre les autres espèces territoriales et peut provoquer des combats musclés. Il est habituellement un peu plus tolérant avec les poissons non territoriaux. Il est également capable de se montrer très violent envers ses congénères, des parades, voire des combats soutenus, peuvent survenir régulièrement entre les différents membres.
Étant omnivores, à tendance herbivore, il se nourrira principalement d'algues benthiques, il lui arrivera souvent de s'arrêter, tête en bas, pour brouter les algues présentes sur le fonds. Par ailleurs, il peut occasionnellement être amené à brouter les herbiers marins. Ce faisant, il pourra ainsi ingurgiter de petits invertébrés. Ses prédateurs principaux sont des poissons de grandes tailles. Tels que le vivaneau (Lutianus analis), certains mérous (Mycteroperca tigris) et badèches (Mycteroperca venenosa) ou encore le grand barracuda (Sphyraena barracuda), à noter qu'il sera aussi au menu des rascasses volantes (Pterois volitans).
Reproduction
-
Mode de reproductionovipare qui pond en eau libre
Le poisson-chirurgien océanique atteint sa maturité sexuelle entre 9 et 12 mois, soit à une taille comprise entre 11 et 13 cm. C'est un poisson ovipare qui pond en eau libre, entre novembre et avril, avec un pic de décembre à mars. Les œufs sont emportés par les courants une fois la ponte réalisée, ils écloront au bout de 28 heures en moyenne, et les larves, en forme de cerf-volant, se développent dans les fonds océaniques avant de rejoindre les récifs (au stade juvénile). Ce stade larvaire, planctonique, dure entre 45 et 69 jours.
Il n'y a donc pas de protection de la ponte et des alevins par les parents.
Espèce inoffensive
Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel. Cependant, la présence de son éperon peut entrainer dans certains cas des coupures et des blessures, cas souvent reporté lors des pêches, au moment d'enlever l'hameçon de l'animal.
D'où vient-il ?
État de conservation des populations (IUCN)
Présence géographique & État des populations
Le chirurgien barbier océanique vit dans les eaux tropicales et tempérées de l'Atlantique de l'Ouest. On le retrouve depuis le sud du Massachusetts au nord, jusqu'aux côtes brésiliennes au sud, et depuis le golfe du Mexique à l'ouest jusqu'aux îles Ascension et Sainte-Hélène à l'est, en passant par la mer des Caraïbes.
Au sein de cette vaste zone géographique, il reste cependant absent dans une petite région au nord-est de celle-ci. En effet, à Miami et vers les Keys, il sera remplacé par le poisson-chirurgien du golfe (Acanthurus randalli).
La tendance démographique actuelle des populations est inconnue. En revanche, ne subissant pas de forte pression démographique, bien qu'étant inscrit au menu d'une espèce envahissante. Il conserve une répartition étendue, et reste commun dans l'ensemble de son air, il a été donc classé, en 2014, comme de préoccupation mineure (LC) sur la liste rouge de l'IUCN.
Quel est son habitat ?
Caractéristiques du milieu naturel
-
Température23 - 27 °C
-
Profondeur2 - 45 m
Présentation du biotope
On retrouve le plus souvent le poisson-chirurgien océanique à des profondeurs entre 2 et 25 m. Il n’est cependant pas impossible de retrouver ce poisson à des profondeurs allant jusqu'à 56 m. Les fonds sur lesquels il est présent sont généralement constitués de rochers et de coraux sur lesquels il broute toute la journée. Il n'est pas rare de l'observer dans des lagons ou le long de la côte, là où des parcelles de sable sont présentes. Ces zones présenteront fréquemment des herbiers marins.
Espèces du même biotope
Maintenance en captivité
Non recommandée
Nous déconseillons la maintenance de cette espèce en aquarium à cause de son mode de vie, son régime alimentaire et / ou sa taille.
Ce poisson a des besoins impondérables qui, non respectés, engendrent un stress important pouvant mener à la diminution de son espérance de vie, à l'arrêt de sa croissance ou au développement de pathogènes.
À noter également, il existe souvent des différences de comportements notoires entre les juvéniles et les adultes qui doivent être connues avant l'acquisition d'une espèce.
Apprendre en s'amusant
Pour aller plus loin
Sources & Réalisation
Participation & Validation
L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.
Adrien Falzon
Achille Lenglin