poisson-clown de Maurice

Nom scientifique Amphiprion chrysogaster
Descripteur Cuvier
Année description 1830
Statut IUCN (Monde) LC
Famille Pomacentridae
Genre Amphiprion
Amphiprion chrysogaster Amphiprion chrysogaster

Introduction

L'Amphiprion chrysogaster, plus communément appelé Poisson clown de Maurice, est un poisson tropical originaire de l'océan Indien.

Qui est-il ?

Le genre Amphiprion

Les poissons du genre Amphiprion sont communément appelés « poissons-clowns ». Ils appartiennent à la famille des pomacentridés, qui inclut également les poissons "demoiselles". Par plusieurs aspects, les poissons-clowns possèdent des ressemblances avec les cichlidés et les serranidés.

Les poissons-clowns ont commencé à faire parler d'eux en 1881, lorsque les premiers spécimens ont été montrés au public dans un aquarium. Depuis le milieu du XXe siècle, on sait que toutes les espèces de poissons-clowns vivent en symbiose avec l'anémone. Les dessins animés « Le Monde de Némo », puis « Le Monde de Dory » ont assis la notoriété de ces espèces. Ils ont suscité un grand engouement dans le monde des aquariophiles.

Initialement non reproduites en captivité, certaines populations ont été surexploitées au cours des années 2000. Des populations ont parfois disparu localement comme à Cape Rochado en Malaisie. Mais des mesures de conservation, ainsi que le développement de la reproduction en captivité, ont permis d'améliorer cette situation.

En 2023, le genre Amphiprion comprend 28 espèces distinctes, auxquelles s'ajoutent deux hybrides : A. leucokranos et A. theillei. Ces poissons doivent leur nom commun à leurs couleurs vives qui rappellent la peinture sur le visage des clowns de cirque. Morphologiquement, ils se distinguent généralement les uns des autres par le nombre de bandes sur le corps (de 0 à 3) et leur couleur (orange, jaune, rouge, ou noire).

Tous les poissons-clowns se rencontrent dans les eaux tropicales peu profondes des océans Indien et Pacifique, où leur mode de vie est intimement lié à leurs anémones hôtes. Ils sont territoriaux et s'éloignent rarement de l'anémone dans laquelle ils vivent. Sur environ 1 000 espèces d'anémones, seule une dizaine leur servent d'hôtes. Par conséquent, la distribution géographique des poissons-clowns est liée à celle de ces quelques espèces.

Dans les zones coralliennes les plus riches, on peut rencontrer jusqu'à 5 espèces de poissons-clowns pour autant d'anémones. Ces dernières se développent à faible profondeur, car elles-mêmes vivent en symbiose avec une algue microscopique qui a besoin de la lumière du soleil pour réaliser la photosynthèse. L'habitat est donc limité à une cinquantaine de mètres sous la surface et leur nombre décroit avec la profondeur et la turbidité de l'eau. Bien que généralement rencontrés dans les récifs coralliens, les poissons-clowns peuvent en réalité vivre partout où leurs anémones hôtes sont présentes.

Le fonctionnement de la relation entre le poisson-clown et l'anémone n'est pas encore totalement compris. Tout comme les méduses et les coraux, les anémones peuvent causer des brûlures, via les nématocystes urticants présents sur leurs tentacules venimeux. Les poissons-clowns semblent être immunisés. À ce jour, deux théories tentent d'expliquer ça.

L'hypothèse la plus probable est que la protection des poissons réside dans le mucus. À la suite d'une parade appropriée durant laquelle le poisson-clown évite d'être piqué, il s'enduit du mucus de l'anémone, ce qui lui confère un camouflage chimique. Les allers-retours incessants du poisson vers son hôte pourraient valider cette théorie. Une seconde théorie indique que la présence du mucus de l'anémone sur le poisson serait le résultat de la protection et non sa cause. Selon cette théorie, le mucus du poisson-clown a lui-même évolué pour être chimiquement compatible avec l'anémone.

Quelle que soit la théorie, il est établi que les poissons-clowns sont globalement immunisés par la couche de mucus qui recouvre leurs écailles. En échange de la protection des anémones contre les prédateurs, les poissons-clowns nettoient les tentacules de ces dernières, en ingérant les restes de leurs repas.

Comme chez les autres pomacentridés, les Amphiprion naissent toujours mâles. En grandissant, les individus changent de sexe pour devenir femelle. Les jeunes mâles se regroupent en banc et de celui-ci va émerger une femelle qui contraindra les autres individus à rester mâle.

Morphologie

  • Type
  • Taille moyenne
    12 cm
  • Taille maximale
    15 cm
  • Longévité
    15 ans
  • Forme
    Ovale
  • Type
  • Taille moyenne
    12 cm
  • Taille maximale
    15 cm
  • Longévité
    15 ans
  • Forme
    Ovale

Comment reconnaître le poisson-clown de Maurice ?

Amphiprion chrysogaster est facilement reconnaissable à sa couleur marron foncé presque noire et à ses 3 bandes blanches. Le bas du corps ainsi que les nageoires anales sont jaune-orangés.

Il possède de fortes ressemblances avec l'Amphiprion fuscocaudatus (Seychelles) où seule la queue diffère avec des stries plutôt qu'une queue foncée unie pour l'Amphiprion chrysogaster. De même, l'Amphiprion tricinctus (Îles Marshall) possède une tache sur la base de la queue plus étroite que celle de l'A. chrysogaster.

Différences entre mâles et femelles

La femelle est plus grande que le mâle.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    carnivore
  • Sociabilité
    vivant en couple
  • territorialité
    Oui
  • Rythme biologique
    Diurne

Le poisson-clown de Maurice vit en colonie parmi les coraux et les anémones. Bien que légèrement territorial, ce poisson se comporte généralement de manière pacifique avec les autres espèces. Il se nourrit des petites plantes et de micro organismes présents sur les tentacules des anémones à faible profondeur.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare qui pond sur substrat découvert
  • Hermaphrodite
    protandrique

L'Amphiprion chrysogaster est un poisson ovipare qui pond sur substrat découvert. Les parents oxygènent tour à tour les œufs en les brassant tout au long du développement. Après l'éclosion, les alevins sont emportés en zone pélagique par les courants marins.

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

État de conservation des populations (IUCN)

Monde : LC
France : NE

Où retrouver cette espèce (aquarium) ?

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    22 - 28 °C
  • Profondeur
    0 - 0 m
  • Courant
    Modéré et Lent

Présentation du biotope

Le sol est généralement constitué de sables, roches et coraux. Cette espèce vit en symbiose avec les anémones suivantes : Heteractis aurora; H. magnifica, Macrodactyla doreensis; Stichodactyla haddoni; S. mertensii.

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Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    200 litres
  • Population min
    2
  • Température
    22 - 28 °C
  • pH (acidité)
    8.2 - 8.4

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    facile
  • Robustesse
    robuste
  • Comportement
    pacifique
  • Disponibilité
    occasionel

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

La réalisation d'un aquarium eau de mer requiert certaines connaissances au préalable.

L'eau de mer est généralement synthétique, constituée d'eau osmosée et de sel synthétique à hauteur de 33g/litres. Il est également possible de prélever de l'eau de mer directement (après s'être assuré que l'eau ne soit pas polluée).

La mise en fonctionnement d'un aquarium d'eau de mer se fait en trois phases : la mise en place d'un décor en pierre vivante, l'introduction des invertébrés un mois plus tard, et l'introduction des poissons 3 mois plus tard. Il est primordial d'attendre le plus longtemps possible avant d'introduire les animaux afin que la micro-faune ait eu le temps de bien se développer. L'équilibre et la stabilité physico-chimique sont fondamentaux pour la réussite de ce type de bac.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour le poisson-clown de Maurice

Le poisson-clown de Maurice est une espèce marine qui vit naturellement à une température comprise entre 22 °C et 28 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 31°C sur de longues périodes. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau. En eau de mer, il est également possible d'éliminer les nitrates en utilisant l'une des méthodes suivantes : Jaubert, denitrateur sur souffre, biopeletts, méthode vodka.

L'élevage de cette espèce est accessible à tout amateur. Il est recommandé de suivre quelques règles de bases et d'être rigoureux pour réaliser une bonne maintenance.

Cette espèce est généralement disponible dans le commerce spécialisé ou auprès des clubs aquariophiles. Les spécimens issus d'élevage de longue date sont un peu plus faciles à élever mais il faut respecter les paramètres d'eau particuliers.

Cohabitation & Environnement

Il convient de le maintenir dans un volume minimum de 200 litres. Il peut aisément évoluer avec des voisins territoriaux au tempérament pacifique ou avec des espèces non territoriales peu agressives.

Attention à prévoir un aménagement adéquat pour chaque espèce territoriale : chaque espèce devra bénéficier d'une surface et d'un décors lui permettant de juxtaposer son territoire à celui de ses voisins.

Conseils pour l'alimentation

Ce Poisson clown est un omnivore à tendance carnivore. Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (paillettes, granulés), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée. Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture. Comme pour tous les poissons, il convient de ne pas trop les nourrir pour éviter de polluer l'eau. Pour un poisson adulte, vous pouvez le nourrir une fois par jour.

Protocole de reproduction

  • Difficulté de maintenance
    accessible
  • Nettoyage de la ponte
    Femelle & Mâle
  • Protection de la ponte
    Femelle & Mâle
  • Défense des alevins

Aucun protocole renseigné pour le moment.

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

Participation & Validation

L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.

Benoit Chartrer

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Marc Raggi

Marc Raggi

Références bibliographiques

POMACENTRIDAE - GERALD R. ALLEN - FAO Fisheries Synopsis - 2001. ISBN 92-5-104587-9

FIELD GUIDE TO ANEMONE FISHES AND THEIR HOST SEA ANEMONES - Dr. Daphne G. Fautin - GERALD R. ALLEN - Western Australian Museum - 1992. ISBN 92-5-104587-9

Evolution, Development and Ecology of Anemonefishes - Vincent Laudet - Timothy Ravasi - Taylor & Francis - 2023. ISBN 92-5-104587-9

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 10/11/2023

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